Kestuf'

Kestuf'

Ici, on parle du quotidien de ceux qui taffent avec leurs mains - et on se détend.

Noémie Lacombe

Dans ce podcast, je rencontre des professionnels de l'agriculture, de l'artisanat et plus globalement, des métiers manuels. Ils nous racontent leur quotidien à travers des petits jeux cocasses, sans formalités. On dégomme les clichés et les idéalisations qu’on se fait de leur job à grands coups de savates, on parle des aspects positifs ET négatifs de leur univers, et on décrypte leur vision sur l'avenir du secteur. Sans se prendre trop au sérieux évidemment.

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9. Horlogère - Elodie Simonin | La mécanique du temps

Après 7 années bercées par la mécanique du temps, Elodie revient sur son quotidien d'horlogère pour nous partager avec humilité et un amour toujours présent les dessous de ce métier ancestral.

D'Elodie dégage une douceur profonde, curieuse et attentive, patiente et optimiste. Suisse originaire de Neufchâtel, elle est tombé dans la marmite de l'horlogerie quand elle était petite. Aujourd'hui, cette aventurière et grande sportive prend un virage vers sa passion : l'aventure en montagne. Pourtant, elle compte bien continuer de pratiquer la mécanique horlogère dans sa vie.

Avec Elodie, on plonge dans l'univers de la création de montres, des clichés bien dodus qui poursuivent la profession jusqu'aux rouages détaillés d'une entreprise de montres sur-mesure. On essaye de se remémorer l'histoire pour savoir si c'est la France ou la Suisse qui a inventé l'horlogerie, mais c'est bancal. On évoque les tendances marketing du luxe qui donnent un nouveau visage à la profession, la quantité d'étapes nécessaires avant de finaliser une montre, la différence entre l'industrie et le sur-mesure, la patience que requiert le travail méticuleux des pièces, de la suisse.

J'ai appris énormément de choses et je vous invite grandement à plugger vos écouteurs pour en faire autant. En plus, la douce voix d'Elodie vous accompagnera avec brio dans ce voyage temporel.

Bonne écoute.

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8. Boulanger pâtissier - Guillaume Falconnet | L'équilibre entre devoir et plaisir au travail

Guillaume, il charbonne. Et je pèse mon mot car sa valeur travail est au cœur de la manière dont il aborde son métier. Entendre, fais les choses bien et réfléchis pour ne pas les faire pour rien.

Ici, pas de rêverie mais du concret, de la réalité. C’est dur ? Oui. Ça vaut le coup ? Oui. Derrière un discours qui pourrait sembler sec au premier abord, on découvre aux travers de Guillaume une profonde volonté de bien faire, de faire mieux, meilleur. Ce qui pourrait apparaître comme une fatigue est en fait un regard franc sur les difficultés du métier. Pas de paillettes, pas d’utopie, de l’honnêteté et de la détermination.

Guillaume trouve sa motivation dans cet univers intransigeant mais rempli de contact humain, de savoir-faire donc de transmission, et de responsabilité. Et par dessus tout, la liberté.

On a parlé de la réaction des apprentis face aux difficultés de la profession, aux responsabilités qu’incombe une boulangerie, de sandwichs, de discipline, de respect, de stress, de leitmotiv, de Cédric Grolet…

Je vous invite vivement à écouter Guillaume car son témoignage est à l’image de son quotidien, réaliste.

Bonne écoute. 🎙️

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7. Productrice de légumes et de fleurs coupées - Solène Chartier | Efficacité, sensibilité et dévouement

Solène fait partie des superhéroïnes que le monde agricole devrait se gargariser d’avoir. Le genre de meuf qui prend le taureau par les cornes car si elle ne le fait pas, qui le fera? Son moteur semble tourner avec un carburant alternatif, doux mélange d’optimisme, de dévouement, d’efficacité et de sensibilité. Et elle en fait du chemin.

Pour une nana qui plante, Solène s’est aussi implantée elle-même. Soucieuse de son terroir, elle s’engage pour les gens qui y vivent et participe à offrir du mieux à chaque niveau de son impact. Offrir une vie qui fait du sens à ses employées et des légumes bios en vente directe aux habitants d’une part. S’investir dans l’écosystème agricole local, optimiser son travail pour qu’il soit viable sur le long terme, viser la rentabilité, diversifier l’activité et parfois, prendre un peu de temps pour soi.

Avec Solène, on a parlé de la valeur travail à la campagne, du bio et de la sournoiserie des chartes, de la naissance de la Ferme Les Essards, de fleurs, de l’évolution nécessaire du cadre de travail pour qu’il respecte le corps des agriculteurs, de l’importance de l’efficacité, d’épanouissement, de vente, de management, de féminisme, du manque de paillettes de l’agriculture… et bien d’autres.

Partager sa réalité est un exercice facile pour Solène, elle vous embarque dans son quotidien sans artifices et dans son discours transpire l’espoir, la colère, la douceur, l’inquiétude. L’étoffe d’une militante pour qui l’action n’est plus à théoriser mais à pratiquer.

Bonne écoute !